Traces et Compagnie

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Une vie en montagne !

Né à Vienne, le 28 mai 1969, j’ai passé toute mon enfance à sillonner les sentiers du Pilat. Mes parents, proches de la nature, m’ont inculqué leur amour de la montagne. A vingt ans, lorsqu’il a fallu que je fasse mon choix de carrière, j’ai choisi de travailler dans ce milieu. J’ai alors entrepris une formation d’agent de maintenance de transport par câble afin de vivre en montagne. Mon diplôme en poche, j’ai exercé ce métier dans le massif de Belledonne, avant de partir en Haute Maurienne. En 1993, j’ai postulé pour une place à Isola 2000 où je suis resté huit ans et où j’ai travaillé été comme hiver à l’entretien des remontées mécaniques.
En 1998, j’ai rencontré celle qui allait devenir la mère de mes enfants et qui m’a fait découvrir les Pyrénées dont elle est originaire. La naissance de notre fille nous a poussés à quitter Isola 2000 pour une station moins isolée : les Monts Jura. J’y ai exercé en CDI jusqu’en 2020.
En 2007 mon amour pour la montagne et l’envie de le partager ont suscité en moi le désir de devenir Accompagnateur en Moyenne Montagne. Mon diplôme en poche, j’ai exercé pendant une dizaine d’année en tant qu’indépendant. Parallèlement je me suis investi au sein du Club Alpin pays de Gex, où je me suis occupé de la gestion du matériel et de l’activité randonnée.
En 2020, nouveau changement de carrière vers le métier de gardien de refuge. Durant toute ces années à sillonner les différents massifs de France, j’ai pris de nombreuses photos.

Ce site est donc destiné à partager cette passion montagnarde à travers des récits de balade et quelques belles images.

Bienvenue dans le Pilat!

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Dernier contre-fort oriental du massif central à deux pas de Lyon et de St-Etienne, le Parc Naturel Regional du Pilat est une terre de contraste. Du sapin des Crêts au cactus du Piémont Rhodanien nous vous invitons à vous joindre à nous pour découvrir ce petit massif à dimensions humaines.

"Papet, quand viens-tu découvrir le pilat?"

Pour un vieux Bigourdan ayant passé sa vie à gravir les sommets des belles Pyrénées et à parcourir l'Alpes du Grossglockner à la Cougourde, cette proposition me laissa bien perplexe. Le mot Pilat évoquait les sables aquitains, les délices landais et le ski sur aiguilles de pins de mes jeunes années. Mais Paul-Louis insista, parlant traîtreusement de tartes aux myrtilles et des parfums de violette d'un verre de Côte-Rotie, arguments propres à convaincre un tout nouveau sexagénaire.

Le parfum de violette fut bien au rendez-vous...nous partîmes d'Ampuis par de rudes sentiers parcourant les allées des vignes mordorées tout justes vendangées. Traversant les plateaux aux belles croix de pierre, de vergers en sous-bois, tu m'as fait découvrir les beautés médiévales de La Vieille Chapelle et le Pas de Samson et la Grotte aux Fées . J'ai goûté aux mystères du Château de Bélize sous les hêtres moussus aux formes torturées et les rugueux chirats aux couleurs vert de gris égaillés de sorbiers aux grappes incarnat. Le doux soleil d'automne réchauffa la clairière pour la pause, la sieste réparatrices et le récit de légendes. Et je me pris à penser.. «Pas si mal ce Pilat! Et ses Pierres qui chantent».

Et je suis revenu...

Quelle belle journée d'été! De paisibles vallons en terribles montées. Et ces folles descentes de sentiers rocailleux...équilibres précaires... « Fais attention, ça glisse!». Nous avons rencontré en un lieu improbable un tunnel ferroviaire où j'ai bien cru entendre le tactac-tactac obstiné de l'antique Galoche qui parcourrait jadis ces paisibles vallées. Quel beau pays quand même!

J'ai connu du Pilat trois des quatre saisons profitant au printemps de tout l'or des genêts. Il n'y a que l'hiver que je ne connais pas. Mais j'ai vu tes photos! Et les arbres givrés et cuirassés de glace ne pouvaient qu'attirer un vieux coureur de crêtes. Et j'attends ton courriel concis et sans appel : «Il a neigé là-haut. Arrive avec tes raquettes!» J'entends déjà fort bien le froissement soyeux de nos foulées, glissant sur l'acide borique des neiges pailletées pas le froid de la nuit. Les sous bois de silence... et les arbres chargés pencheront sur nos trace. Et après les efforts d'une rude journée, malmenés par le vent qui hurle sur les crêtes, nous planterons nos batons devant la Jasserie au granit rassurant. Un bon feu ronflera et nous dégusterons la tarte aux myrtilles en buvant un vin chaud aux senteurs de cannelle, faisant d'autres projets dans ce si beau pays.

Pilat, tu as une âme et j'ai été conquis.

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